“Je n’ai pas le temps pour faire du développement professionnel. Pendant la journée de travail, je me fais mitrailler par une panoplie d’urgences, et il ne me reste plus rien dans le réservoir en soirée.”
Qu’est-ce qui vous vient en tête en lisant cette déclaration? Êtes-vous déjà retrouvé dans un tel état?
Moi, oui.
Et j’ai agi pour me défaire des patrons qui m’emprisonnaient dans ce cycle dépourvu de croissance. Je partage avec vous mon processus avec espoir qu’il pourra vous servir aussi 😊
1. Se brasser la tête
Oui – littéralement se brasser la tête. Dans mon cas, c’est souvent accompagné d’un discours avec moi-même dans le genre: “Bin voyons donc Joël, s’tassez ça!”
En gros, c’est une prise de conscience que je fais de mon état d’esprit, de la (fausse) réalité que je me suis convaincue est…la réalité. C’est le moment dans lequel je reconnais un indicateur distinct du patron indésirable et là, l’ampoule s’allume, heureusement!
Cette première étape de mon processus est probablement la plus importante, mais en même temps la plus difficile à développer. Toutefois, avec de l’entrainement intentionnel, c’est comme si mon cerveau a développé l’habileté de pouvoir faire un claquement de doigts pour me dire: “Hé Joël, snap out of it mauzusse!”
2. S’interroger
Une fois que vous le voyez, vous ne pouvez plus ne plus le voir 🫣
Maintenant que j’ai claqué 3 fois les talons de mes chaussures rouges en rubis, je dois m’assurer de ne pas me retrouver à nouveau dans cet état (ou me faire emporter par la tornade🌪de fausse réalité 😉). Il importe donc d’identifier les éléments du patron dans lequel j’étais prisonnier afin de pouvoir les reconnaitre dans le futur. Voici quelques questions à se poser:
- Quels sont les indices de ce patron? Dans son livre Atomic Habits, James Clear nous parle des 4 lois de son processus pour développer de bonnes habitudes. En particulier, la première loi, Rendre évident, nous renseigne sur l’importance des indices d’un patron d’une habitude, et comment ces indices nous permettent de reconnaître quand une habitude devrait ou ne devrait pas se produire. En reconnaissant d’avance ces indices (p. ex.: jalousie, insécurité, mauvaise humeur, rougissement du visage, manque de patience, impression de manquer du temps), nous pouvons éviter de nous faire prendre dans le piège.
- Qu’est-ce que je ressentais à ce moment? Notre état émotionnel peut servir comme indicateur d’avertissement que nous sommes poignés dans un mauvais loop, tout comme ceux dans notre voiture 🌡. Tentez d’identifier l’émotion que vous ressentiez à ce moment: colère, peine, jalousie, peur… et posez-vous la prochaine question.
- Est-ce dans ma zone d’influence? Une fois que vous avez identifié l’émotion, déterminez sa raison d’être: est-ce à la suite d’avoir posé un geste ou dit une parole? Est-ce le résultat d’un geste ou d’une parole d’une autre personne? En autres mots: est-ce que ça m’appartient? Si oui, c’est donc possible d’agir et de la classifier comme indice du patron.
3. Repeindre le portrait
Maintenant que nous reconnaissons les indices, nous pouvons alterner le design du patron. Dès l’apparition de l’indice, quelle sera ma nouvelle action? Identifiez-la, et décidez quand et comment vous allez l’appliquer. Parfois, nous avons besoin d’aide. Il ne faut pas hésiter à aller chercher les autres pour nous appuyer. À titre d’exemple, j’ai partagé avec ma conjointe les indices de certains de mes patrons indésirables afin qu’elle puisse me les rendre visibles si je ne les vois pas. Quand nous sommes creux dans la soupe, il nous arrive d’oublier que nous sommes dans une soupe.
4. Reprendre le bon chemin
Cette étape consiste à passer consciemment à l’action et de pratiquer intentionnellement les nouvelles actions 👍🏻. Facile? Pas certain, mais sans cette étape, rien ne changera.
Pour revenir à la déclaration au début de ce billet: je vous souhaite de décortiquer les patrons qui vous emprisonnent dans cet état, vous poser des questions, repeindre le portrait, pour enfin vivre des moments précieux de croissance. Oui, c’est possible 😊
Bon succès! Merci de me laisser vos commentaires.
One thought on “Je n’ai pas le temps”