Hier, j’ai lu une anecdote au sujet d’une expérience scientifique nommée Biosphère 2, qui a eu lieu dans le désert de l’Arizona. Essentiellement, des scientifiques ont voulu répliquer un système écologique artificiel clos dans lequel se retrouvait de l’air et de l’eau purifiés, ainsi que du sol riche en nutriments, sans oublier une abondance de lumière naturelle. La Biosphère 2 a connu certains succès, mais éventuellement cet écosystème artificiel clos s’est avéré non durable.
Un défi étrange rencontré par les scientifiques était que les arbres poussaient jusqu’à une certaine hauteur, et tombait au sol. Éventuellement, ils ont découvert qu’il manquait un élément essentiel à la santé des arbres: le vent. Dans la nature, lorsque le vent fait bouger un arbre de gauche à droite, ceci lui cause de développer avec le temps des racines fortes et creuses. Année après année, l’arbre développe un ancrage solide dans le sol qui l’empêche de succomber à la pression du vent.
Il ne faut pas rester dans notre biosphère close
Et si l’arbre était nous, et le vent représente les défis et changements rencontrés dans notre vie ?
Vivre des défis et des changements, ce n’est pas toujours plaisant, mais c’est nécessaire. Tout comme le vent vient bousculer l’arbre, ces défis viennent nous brasser de temps à autre, nous permettant donc de bâtir notre résilience.
Comme parents, nous ne voulions pas que nos enfants aient de la “misère” à cause de défis. C’est tout à fait normal. C’était à nous de les protéger du mal et de les aimer inconditionnellement. Mais en même temps, nous comprenions très bien que nous ne pouvions pas garder nos enfants dans une biosphère close. Si oui, bien comment pourraient-ils apprendre à se débrouiller, à développer leur pensée critique, ou bien s’affirmer pour ne pas qu’on prenne avantage d’eux ? C’était donc important pour nous que nos enfants puissent développer de bonnes racines solides et creuses. Nous ne voulions pas qu’ils tombent à chaque fois qu’un vent se mettait à souffler. Et s’ils tombaient, ils devaient posséder les outils nécessaires pour se relever. Il va de même pour nous. Quelles seraient les séquelles de rester dans notre biosphère close tout au long de notre vie ?
Faire grandir des racines, c’est un parcours qui n’a pas de fin
Dès un jeune âge, nous faisons face à des défis qui nous aident à faire grandir nos racines. Lorsqu’un enfant est sur le bord d’apprendre à marcher, il tombera une centaine de fois, si pas plus. Mais l’enfant se relève à chaque fois pour essayer à nouveau. Il ne dit pas: “Bon, bien cette affaire de marcher, ce n’est pas pour moi” après quelques essais ! Non, il tombe, se relève, tombe, se relève…jusqu’au point de pouvoir faire un ou deux pas de plus, à chaque essai. Les racines solidifient et s’étendent, lui offrant une plus grande stabilité et résilience. Et pas longtemps après ça, l’enfant marche partout et se met même à courir.
Faire grandir des racines, c’est un parcours qui n’a pas de fin. Nous devons aussi les soigner, tout au long de notre vie. Voici quelques stratégies qui me permettent de garder mes racines fortes et en santé:
Adopter une mentalité de croissance: croire que nous sommes capables de nous adapter, d’être résilients, et de pouvoir nous relever si nous tombons constitue la moitié de la bataille. Souvent, il faut rechercher le positif autour de nous, car le négatif, bien il n’en manque pas, n’est-ce pas ? Savoir et garder en tête que tout ira bien malgré les défis nous donne accès à une source d’énergie infinie: l’espoir.
La réflexion: John Maxwell nous dit que l’expérience n’est pas le meilleur enseignant, mais que c’est plutôt l’expérience évaluée qui nous fait grandir. Il est donc important de nous arrêter afin d’évaluer nos actions, nos habitudes, nos émotions, et notre impact sur les autres. Un journal dans lequel nous faisons des entrées journalières peut s’avérer un excellent outil de réflexion, et peut devenir la carte routière qui mènera à notre épanouissement personnel. C’est une excellente façon de maintenir nos racines, tout comme un changement d’huile routinier pour notre voiture.
Avoir des objectifs: sans objectifs, comment pouvons-nous savoir où nous voulons aller ? Comment saurons-nous si nous sommes arrivés ? Il y a deux parties essentielles quant aux objectifs: l’établissement et l’obtention. Établir des objectifs est la moitié de la recette. Il faut ensuite passer à l’action vers l’obtention. Nous ne pouvons pas vivre notre vie en nous préparant toujours à être prêts, n’est-ce pas ? Établissez donc vos objectifs, et passez ensuite à l’action.
Savoir quand il faut prendre du recul: c’est peut-être ce qui est le plus difficile à faire. Reconnaitre que nous arrivons au bout de notre corde avant d’y arriver peut faire la différence entre vivre ou non un épuisement. Ne pas réagir sur le coup face à une situation peut nous épargner du chagrin et de l’embarras. Nous devons apprendre à nous connaitre et savoir quand nous devons prendre du recul.
Se pencher sur les autres pour de l’appui: nous ne sommes pas seuls. Chaque personne possède une habileté qui pourrait aider son prochain. Il n’y a rien de mal à demander pour de l’aide, même si notre ego se plaint et refuse d’enlever son costume de Superman. Nous devons investir à développer des relations de confiance avec les gens autour de nous. Dans une forêt, il arrive parfois qu’un arbre ne tombe pas lorsqu’il vente fort, car il s’est appuyé sur un autre arbre.
Dans la vie, il nous faut du vent
Donc finalement, nous avons tous besoin du vent de temps à autre dans notre vie. Peut-être la clé, c’est dans notre interprétation: faut-il donner le pouvoir au vent de nous faire tomber à tout bout de champ, ou bien utiliser le momentum du vent pour nous aider à développer des racines creuses et fortes ? La beauté, c’est que nous avons un choix.
Excellent billet mon cher collègue. J’aime beaucoup l’analogie que tu utilises. En effet, nous avons tous besoin du vent pour grandir et se tenir debout.
Merci mon ami. J’apprécie toujours tes commentaires. Bien hâte à notre café virtuel !